La photographie aérienne avec un drone

Photographie aérienne avec un drone

Imaginez, ne serait-ce que pour quelques secondes, les possibilités illimitées et originales de cadrage si vous pouviez vous envoler avec votre appareil photo ?
Ce n’est pas évident, mais c’est possible grâce à l’utilisation d’un drone !

Qu’est-ce qu’un drone ?

Le mot « drone » veut dire faux bourdon en anglais, et désigne une sorte de petit avion sans pilote, dont la propulsion est assurée soit par des réacteurs soit par des rotors. C’est le bourdonnement qu’il émet qui est à l’origine de son nom.

Le drone est omniprésent

La maniabilité de cet aéronef explique ses multiples applications tant militaires que civiles. D’abord utilisé comme moyen de reconnaissance et d’espionnage, le drone, grâce au progrès technique, passe dans le civil (télésurveillance, cartographie, péléologie… la photographie aérienne tout court).
En réalité, cette voilure tournante est équipée d’un appareil photo ou caméra, placé dans une nacelle à trois axes, ce qui lui donne la possibilité de capturer des photos de différents angles.

La photographie aérienne à travers le temps

La première photographie aérienne date de 1858. Elle est l’œuvre du photographe et aérostier français Gaspard Félix TOURNACHON, dit Nadar, depuis sa montgolfière, à une hauteur de 80 mètres au-dessus de Paris. Ensuite, des prises sont réalisées tantôt à l’aide de cerfs-volants, tantôt avec des caméras attachées à des pigeons voyageurs. Mais ce n’est qu’en 1909 que la première photo aérienne est prise depuis un avion. C’est ainsi que les mises au point de procédures et de méthodes techniques s’accélèrent pour donner naissance aux drones, vers l’an 2000.

Aujourd’hui, l’utilisation des drones dans le domaine de la photographie connait une véritable expansion. En effet, nombreux sont les photographes et les vidéastes attirés par cette technologie en plein essor, y trouvant l’instrument ad hoc pour surmonter pas mal de difficultés qu’ils rencontrent. Ainsi la prise de vue des zones inaccessibles, la réalisation des travellings… bref ! tout ce qui relevait jusque-là de la pure fantaisie, est désormais possible.

Par ailleurs, l’utilisation de cet aéronef requiert davantage de savoir-faire que la photographie classique.

Les compétences requises pour réussir ses photographies en drone

Pour réussir dans cette entreprise, il faut satisfaire à un certain nombre de conditions :

– Il faut, avant tout, maîtriser les techniques de pilotage et de cadrage
– Le pilote devrait être à-même de prévoir un plan de vol pour la synchronisation des photos ou vidéos, étant donné que l’autonomie des batteries est très limitée
– Avoir l’esprit de travail en équipe
– Il faut surveiller l’état de l’atmosphère pour choisir le moment propice au vol, autrement dit, le beau temps et la bonne luminosité.

En outre, la photographie avec un drone exige la collaboration de deux personnes, d’où la nécessité de beaucoup d’entrainement, de persévérance et de patience.

Notons enfin qu’une collision en air, ne fût-ce qu’avec un oiseau, suffit pour endommager l’appareil.

Un agrément réglementaire strict

L’utilisation des drones est soumise à un ensemble de règlements qu’il faut observer :

– Le drone doit être homologué par la DGAC, c’est-à-dire la direction générale d’aviation civile
– Le pilote est mis dans l’obligation d’avoir une autorisation avant le vol
– Le poids de la machine survolant la zone urbaine doit être inférieur à 2 kg
– Le vol nocturne est interdit
– Il est strictement défendu de manœuvrer un drone à proximité des sites de première importance (les aéroports, les bases militaires, les centrales nucléaires…)
– Le ‘’droniste’’ est tenu de respecter la vie privée d’autrui
– Avoir le consentement des personnes figurant sur les prises de vues est une condition sine qua non pour les diffuser.

Perspective

Certes, le drone est un moyen inédit de photographie aérienne puisqu’il permet des prises de vues exceptionnelles, et à basse altitude, mais sa faible autonomie, son coût élevé et sa fragilité font de lui un simple outil complémentaire qui ne remplacerait pas l’hélicoptère ni l’ULM (l’Ultra Léger Motorisé). En tout cas dans un futur proche.

Cependant, tout est possible dans un monde qui ne cesse d’évoluer à une vitesse vertigineuse. Peut-être arrivera-t-il un jour où nous pourrions admirer des paysages martiens à couper le souffle, grâce à ce « faux bourdon» extra…terrestre !

Pourvu que ce jour soit plus proche que l’on pense !